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Les propositions du CNRS

 

Sur ce chapitre, voir principalement le site du CNRS (http://www.cnrs.fr/inshs/recherche/evaluation-production-scientifique/introduction.htm) et la lettre d'information de l'INSHS d'avril 2009 (http://www.cnrs.fr/inshs/Lettres-information-INSHS/lettre_infoINSHS_03.pdf), ainsi que l'article suivant: Durand-Barthez, Manuel, « Entre Lolf et Shanghai », BBF, 2010, n° 4, p. 6-10 http://bbf.enssib.fr/ Consulté le 20 décembre 2010

 

  • JournalBase

Face aux critiques formulées par la communauté scientifique contre le système ISI, le CNRS a élaboré JournalBase, un fichier qui comprend plus de 21 000 entrées et près de 10 000 titres de revues différents. Son but est de "présenter dans un tableau comparatif les contenus des bases de données qui recensent les revues en sciences humaines et sociales" afin de faire avancer les réflexions sur la question de la sélection des revues prises en compte dans l'évaluation des chercheurs.  (cf.  Michèle Dassa et Christine Kosmopoulos: http://cybergeo.revues.org/pdf/22492)

JournalBase couvre 27 disciplines et regroupe plusieurs bases de données: l’Arts & Humanities Citation Index (ISI) ; le Social Science Citation Index (ISI) ; l’European Reference Index for the Humanities (ERIH) (créé grâce à une coopération entre l'European Science Foundation et l'Humanities in European Research Area); la liste de l’AERES et Scopus.

Cette démarche si elle ne constitue pas encore une alternative, constitue un bon point de départ pour clarifier la problématique en permettant une comparaison.

 

  • Base de données RIBAC

Le peu de pertinence des indicateurs numériques proposés pour l'évaluation des sciences humaines et sociales (SHS) a poussé l'INSHS a mettre en place, depuis janvier 2007, un groupe de réflexion sur les critères et indicateurs d’évaluation en sciences humaines et sociales composé d’une vingtaine d’experts et partenaires (INRA, INSERM, Universités, Ministère de la Recherche, Observatoire des Sciences et Technique, experts français et  étrangers). L’objectif de ce groupe est de proposer des outils d’aide à la décision dans le cadre des évaluations récurrentes et des indicateurs européens et internationaux pour mesurer les productions scientifiques des chercheurs, enseignants-chercheurs et des unités de recherche.

Au vu des premiers résultats, la poursuite des travaux de ce groupe de réflexion se fait désormais sous la responsabilité du Conseil Scientifique d'Institut. L'INSHS a chargé Michèle Dassa d’une mission sur ses questions en lien avec le Conseil Scientifique d'Institut (CSI).

La mise au point d'outils adaptés capables de valoriser la production scientifique des SHS s'est imposée. En 2008, le Conseil Scientifique et la Direction SHS du CNRS ont pris en charge ce travail. La base de données RIBAC ‐ Recueil d’Informations pour un Observatoire des Activités des Chercheurs- a été créée avec pour ambition de constituer une véritable base de connaissance des pratiques de recherche et du travail des chercheurs en SHS au CNRS, qui puisse servir d’outil de référence et de veille scientifique. Cette logique s’accompagne de la mise en place d’une structure plus pérenne : un observatoire qui, autour de problématiques définies, traite et structure les données collectives.

Cette base de données doit permettre de:

1. Fournir, en temps réel, des études normalisées qui décrivent et quantifient annuellement les activités effectuées en SHS. Par exemple :
‐ Analyse des publications (pays d’éditions, langue de publication, supports de publication).
‐ Analyse des collaborations et des activités par champ disciplinaire.
‐ Analyse des activités de valorisation ou d’édition (nombre de chercheurs qui dirigent une revue internationale ou nationale).
2. Fournir des indicateurs à la demande pour les directions et les instances scientifiques ou stratégiques (nombre d’articles, nombre d’ouvrages).
3. Fournir des études à la demande sur une question précise ou prospective.
4. Définir des objets d’études tels que les expertises, les spécialités des chercheurs SHS ou la mise en oeuvre de l’interdisciplinarité (ERIH, Scoping).

Pour constituer cette base, le département sciences humaines et sociales (SHS) du CNRS reprend les standards de l’European Science Foundation en sciences humaines bien sûr, mais également en sciences sociales :

  • Le nombre d’années de référence passe de deux à dix, ce qui peut sembler naturel dans les disciplines SHS.
  • Les sources de citations sont générées par un noyau de « revues cœur » à l’intérieur de 18 champs disciplinaires. On compte en moyenne six « revues cœur » par discipline – pour moitié anglophones et pour moitié francophones – jugées prééminentes dans le domaine au niveau international.
  • Les 18 groupes sont divisés en quartiles dont l’étendue varie en fonction du nombre des titres constituant le corpus. Les trois premières strates correspondent aux trois « rangs » en vigueur au CNRS : A = revues internationales de très haut niveau ; B = revues internationales de haut niveau ; C = revues d’audience nationale. La quatrième strate se situe « hors classement ». Le rang C accorde une importance non négligeable aux revues d’intérêt national.